Voici ma fic perso.
Il était près de minuit dans la banlieue de Liverpool en Angleterre où il faisait nuit noire. Il y avait pour seul source de lumière les réverbères de la rue qui reflétaient les lueurs argentées des flaques d’eaux, laissées un peu plus tôt dans la journée par une pluie torrentielle. La rue était plongée dans un noir profond, elle semblait être sans vie, il y régnait un froid intense, un froid effrayant. Il y avait, dans cette rue, une petite mélodie qui sonnait juste, une mélodie qui était animée par les quelques gouttelettes de pluies qui persistaient à tomber sur le sol recouvert de petites flaques. Le ciel était d’un noir d’encre, c’était une nuit sans lune et sans étoiles, sans le moindre petit signe de vie.
Soudain, le noir glacial fut interrompu par une faible lueur provenant d’une fenêtre. A celle-ci, était posté un jeune homme plutôt grand et assez massif. Il scrutait la ruelle à travers les carreaux de la fenêtre en émettant un petit nuage de bué, provoqué par sa respiration haletante. Il regardait cette rue d’un regard insistant, on pouvait même apercevoir le reflet des flaques argentées dans son regard, ses yeux semblaient déborder de vie. Ou alors était-ce le fait des reflets qui laissaient apercevoir dans ces yeux de la vie ? Parce que la vie de ce jeune homme n’était construite que sur des questions. Ses parents étaient morts à la suite d’un accident de voiture, la cousine de sa mère l’avait emmené ici faute de moyens. Du moins, c’était ce que cessait de répéter une femme à chaque fois que cet adolescent se posait des questions.
Le jeune homme parcourait la rue de ses yeux, laissant penser qu’il avait vu quelqu’un ou quelque-chose. Cependant, cette observation intensive fut interrompue par un bruit de porte suivi de la voie rauque et sévère d’une femme.
- Link, vous devriez être au lit à cette heure-ci, vos amis y sont déjà.
Des amis, le jeune garçon n’en avait pas et en avoir c’était ce qu’il souhaitait le moins du monde. Cet adolescent était très différent des autres, il aimait la solitude, il aimait se perdre dans ses propres pensées, des pensées qui se transformaient en cauchemars terrifiant lorsqu’il dormait, ce qu’il évitait de faire.
Ce garçon se faisait appelé Alessio Link. Il était doté d’une certaine maturité grandissante. Tous les lieux, toutes les atmosphères lui étaient égales, il s’adaptait à toute sorte de situations, un peu comme un caméléon qui s’adaptait à son climat. Son esprit pouvait ressentir un calme absolu comme il pouvait être dans un état de fureur sans égale, pareil à un lynx. Il ne jugeait personne sans vraiment connaître le vrais fond de cette personne, il savait observer les autres, il pouvait lire l’âme des autres rien qu’en les regardant, il possédait ce don. Il haïssait les sentiments, il essayait au plus profond de lui-même de les cacher, c’était pour lui, une certaine preuve d’infériorité, une preuve de faiblesse. Il arborait une chevelure blonde presque blanche, elle reflétait les couleurs des épis de blés dorés au soleil que l’on récolte en septembre. Ses yeux étaient d’une couleur terne qu’est le gris comme les nuages de pluie dans un ciel d’hiver. Son visage était très fin avec des traits bien dessinés, il ressemblait à un ange, un ange dépourvu de sentiments. Il devait mesurer un mètre soixante-dix, la taille normale pour un garçon de seize ans. Il était assez bien battit, bien qu’il ne faisait pas de sport. Il s’habillait souvent de noirs pour montrer en quelque sorte ce qu’il ressentait, cette couleur sombre contrastait avec son visage extrêmement pâle.
Le soleil commençait à briser les cimes des montagnes aux alentours. Il éclairait cette rue si pauvre en existence. Il laissait entrevoir une pancarte autour de laquelle était disposé des fleurs fanées, elle disait : « Orphelinat Strawberry fields ». A cette heure, le soleil permettait de percevoir un bâtiment délabré qui semblait tomber en ruine, c’était l’orphelinat dans lequel Alessio vivait son existence dont personne ne s’en souciait.
Alessio dormait paisiblement dans une petite pièce qui lui servait de chambre d’où provenait la lumière la veille. Il dormait à côté d’un livre intitulé « Le monde sous différents angles » ouvert au chapitre « la naissance ». Ce livre, il l’avait depuis qu’il était arrivé dans ce monde. Quand il pensait à ses parents, des centaines de questions lui venaient à l’esprit lui provoquant un mal de tête déchirant. Il ne savait rien de ses parents, il ne savait pas qui était sa mère, ni son père, ni même s’il avait des frères et sœurs. Il était né dans l’ignorance.
Les rayons du soleil vinrent percer les carreaux épais de la fenêtre pour enfin se poser délicatement sur la joue lisse et pâle d’Alessio. Sa chambre était tout à fait ordinaire, il y avait un bureau sur lequel étaient disposé des feuilles volantes, une armoire en bois de chêne, vernis à souhait, puis son lit. Il y régnait une atmosphère glaciale ce qui ne semblait déplaire à Alessio. Les rayons du soleil devinrent plus épais, ce qui réveilla en sursaut l’adolescent. Il se leva et se dirigea vers la porte qui menait à un couloir sinistre. Les tapisseries était encore imbibées d’eaux causé par la pluie, elles étaient d’une couleur vert émeraude parsemées de motifs dont on ne connaissait pas le moindre sens tellement elles étaient abimées et oubliées. Il descendit l’escalier pour finir dans le réfectoire. L’endroit était bombé, il y avait des centaines d’enfants, ils semblaient heureux, ils souriaient, ils parlaient, ils riaient, un profond sentiment de dégout s’empara de l’esprit d’Alessio. Il prit place à une table, seul, comme à son habitude pour prendre le premier repas de la journée. Des journées comme toutes les autres, sans intérêts, des journées dont on ne voyait jamais la fin tellement elles étaient si pauvres en rebondissements.
Il mangeait, quand quelqu’un mit fin à cette profonde concentration sur ses œufs brouillés. C’était un garçon qui semblait avoir le même âge que lui, il se tenait très droit comme s’il se considérait comme un grand homme. Il avait des cheveux noirs qui semblaient avoir des reflets bleus nuit, ils lui tombaient au bas du dos. Son visage était carré, il possédait une forte mâchoire. Ses yeux étaient d’un noir plus profond que ses cheveux, il avait un regard méprisant. Le nouveau venu s’avança vers Alessio, lui tendit la main en disant d’un ton sec et cru :
- Bonjour, mon nom est Sanada, juste Sanada, tu n’a pas besoin d’en savoir plus.
Ce ton ne plaisait guère à Alessio, il ne lui serra pas la main, il le fixa intensément et se contenta de répondre :
- Mon nom est Alessio Link, pourquoi es-tu venu à ma table ?
- Ta table ? Je ne crois pas que - quand je suis venu ici - c’était écrit Alessio Link.
Il avait dit cela en le fixant d’un regard perçant. Il reprit la parole après un moment de silence :
- Je suis venu ici car toutes les autres tables sont pleines, et vu que tu es seul…
Sanada s’assit en face d’Alessio et commença à manger. Alessio le fixa un moment puis il recommença à manger tout en jetant des regards furtifs en biais pour observer Sanada. Il ne le connaissait pas, pourtant il savait qu’avec celui-ci, il lui aurait été impossible de rester seul dans une salle. Cet être se tenait toujours très droit comme s’il était supérieur, Alessio n’aimait pas ce genre de comportement.
Le déjeuné aurait pu se passer en toute tranquillité si Alessio avait été seul, mais puisqu’il en était ainsi. A la fin du repas, Sanada sortit du réfectoire sans même jeter un regard à Alessio.
Alessio alla dans la cour de l’orphelinat, il s’assit sur un banc et attendit. Il attendait que les jours passent avec une patience extraordinaire. Les autres jouaient avec un ballon en riant. Alessio les regarda avec pitié, avec mépris.
Les jours passèrent, les mêmes jours sombres pour Alessio, certains temps il arrivait qu’il se demander pourquoi il était sur terre, il se cherchait une raison de vivre mais il n’arrivait pas à trouver… Si, il savait quelle était sa raison de vivre, savoir pourquoi et comment sa mère et son père étaient-ils morts. Il avait tellement envie de se confier à quelqu’un, de dire tout ce qu’il avait sur le cœur, il avait besoin d’une mère qui le protégerait au cas où le besoin s’en présenterait, il avait besoin d’une mère pour lui dire je t’aime quand il le fallait. Mais il avait aussi besoin d’un père, d’un père pour le rendre heureux, d’un père pour le protéger mais ni l’un ni l’autre n’étaient là, il avait si besoin d’eux. Très souvent en pensant à tout cela, des larmes de haines coulaient sur son visage d’ange, des vraies larmes de haines qui le rendaient agressif. Il avait besoin de croire, croire à la vie, croire en son existence.
La neige tombait drue sur les petites maisons sinistres de la banlieue de Liverpool. Elles étaient toutes recouvertes d’un voile blanc semblable à une épaisse couche de velours. L’ambiance était à Noël, au bonheur. Les enfants, qui étaient impatient de découvrir leurs futurs cadeaux, se jetaient des boules de neiges provoquant un chahut incontrôlable dans la rue. L’hiver ressemblait à la renaissance des villes, des passants, des cœurs, une sorte d’oublis à tout ce qu’il y avait pu se passer auparavant. L’hiver avait le merveilleux pouvoir d’effacer les blessures les plus profondes, les plus ancrées dans le cœur en les recouvrant d’une main glaciale mais qui semblait d’une chaleur apaisante, réconfortante.
L’orphelinat était à l’ambiance de fête. Divers sapins avaient étés entreposés dans les couloirs sinistres du bâtiment. La neige arrivait à rendre l’orphelinat délabré plus propre que ce qu’il avait été.
Alessio n’attendait pas de cadeaux comme tous les Noël vu qu’il ne connaissait personne en dehors de l’orphelinat. Il parcourait les couloirs sans fin en essayant d’oublier ses questions sans réponses, quand à travers une porte il entendit deux femmes discuter. La voie d’une des personnes était celle de la directrice, l’autre, il ne la connaissait pas.
- Mais ne serait-il pas temps de lui dire la vérité ? Vous savez il me pose souvent des questions, il ne croit plus à la mort de ses parents.
- Non il ne doit pas savoir, mais il est à sa recherche, il veut le retrouver. Je vous en prix, veillez à ce qu’il ne le retrouve pas, cela ne pourrait aller qu’à sa perte. Continuez à lui dire ceci et tout ce passera bien. Maintenant je dois vous quitter, avant il faut que vous sachiez ceci, mais s’il vous plait continuez à le regarder comme un être normal, c’est que…